Inauguration de la station marégraphique
Jeudi matin, les différents techniciens concernés sont venus présenter les réalisations effectuées sur l’île de Saint-Martin dans le cadre du programme INTERREG Caraïbes IV 2007-2013. Présidée par Aline Hanson, cette réunion qui se tenait en plein "Joli mois de l’Europe", regroupait non seulement la préfète déléguée Anne Laubies, mais également, entre autres, William Marlin le Premier ministre de St. Maarten accompagné d’Emil Lee, le ministre de Santé, du Travail et des Affaires sociales, ainsi que Marie-Luce Penchard, 2eme vice-présidente du Conseil régional de Guadeloupe qui pilote le programme INTERREG Caraïbes.
Dans son discours d’introduction, la présidente de la Collectivité a salué les trois «réalisations d’envergure» qui ont permis «d’amortir le retard structurel accumulé depuis les vingt dernières années». Il s’agit de trois projets de coopération menés à terme, présentés respectivement par le Dr. Louis Jeffry, Patrick Lentz et une ingénieure de la société SAFEG, et Charlotte Terrac (chargée de mission "gestion des risques majeurs" à la Collectivité).
- La création d’un Observatoire de la santé réalisé en coopération avec St. Maarten et inauguré en 2014, a permis de réaliser des enquêtes de terrain et devrait prochainement fournir des données sur la population de l’île. Ce projet a bénéficié d’une subvention FEDER de plus de 558 000€ pour un coût global de 771 701€.
- Les études nécessaires à l’aménagement du bassin de Belle Plaine pour lutter notamment contre les inondations à Quartier d’Orléans ont coûté 1,4 million d’euros et bénéficié de 1,1 millions d’euros de financements INTERREG. Ce projet est lui aussi effectué en coopération avec St Maarten. Le bassin de Belle Plaine est situé à cheval entre les parties hollandaise et française. Dans cette zone, les ravines, récupèrent les eaux de pluie et les déversent en partie basse, soit à Quartier d’Orléans, où la densité de population est importante. Ce projet a un double enjeu : réduire la vulnérabilité des habitations, et contribuer au développement économique en sécurisant la zone. L’idée est donc de réaliser des ouvrages de redirection des eaux, et de rétention d’eau, dans des zones à faible enjeu. Des travaux dont le coût est estimé à 15 millions d’euros.
- La mise en place d’une station marégraphique permettant de renforcer les capacités de prévention des risques de tsunami et de submersions marines pour la région a quant à elle bénéficié de 75 000€ de subventions FEDER pour un coût total estimé à 100 000€. Parfaitement autonome, cette station située à l’extrêmité du port commercial de Galisbay, fonctionne grâce à des panneaux solaires. Ce projet est réalisé en coopération avec Saint-Barthélemy qui inaugurera bientôt la sienne au port de Gustavia. Le marégraphe permet d’améliorer le dispositif d’alerte en cas de risque de tsunami et de surveiller la montée du niveau de la mer. L'acquisition de données est réalisée grâce à un double dispositif qui permet de recueillir le même type de données, de deux façons différentes. Un radar placé au-dessus de la surface mesure la hauteur de l'eau en calculant le temps écoulé lors de la réflexion de l'onde qu'il émet. Une sonde de pression placée au fond de l'eau mesure la hauteur de la colonne d'eau grâce à la pression qui s'exerce au-dessus d'elle. Ces données sont transmises en temps réel sur le satellite GOES qui les achemine vers les fournisseeurs de service au tsunami. Ces données sont transmises également en temps réel via la 3G afin d'être interprétées et analysées par les partenaires scientifiques (OVS/IPGP, SHOM, IGN). Un GPS est placé sur la station dont les données sont visibles entre autres, sur les site Sonel.org et IOC-SEALEVELmonitoring. Le premier ministre de St. Maarten a annoncé que s’ajouteraient bientôt d’autres stations à St. Maarten (Pointe Blanche et Simpson Bay).
La réunion s’est clôturée par l’inauguration de la station marégraphique.