Législatives : Réné-Jean Duret s'engage pour que le vote blanc soit pris en compte
« Notre mission est de représenter les électeurs qui ne sont pas convaincus par les autres programmes ou les candidats qui les portent». Jean-René Duret, candidat aux élections législatives sous l’étiquette du parti du vote blanc, et Marie-Paule Rousseau-Cornette, sa suppléante, animaient une conférence dimanche 21 mai à la CCI. Après s’être chacun brièvement présenté devant la trentaine de personnes qui avait fait le déplacement, René Jean-Duret a expliqué comment il avait rejoint les rangs du parti du vote blanc. « En tant que conseiller territorial j’ai eu la possibilité de parrainer un candidat pour la présidentielle. J’ai choisi Stéphane Guyot, le président du parti du vote blanc. Il n’a pas eu assez de parrainages pour aller à la présidentielle mais il a réussi à présenter 82 candidats sur l’ensemble du territoire pour les législatives » expose-t-il.
Ils ont ensuite exposé les deux objectifs principaux du parti. Le premier, est comme le nom l’indique, la reconnaissance du vote blanc dans les suffrages exprimés. « Le parti du vote blanc ce n’est pas le parti des gens qui votent blanc, ni le vote des blancs, ni le vote pour un blanc aux cheveux blancs», a précisé René-Jean Duret. Depuis l’annonce de son intronisation, les commentaires vont en effet bon train sur les réseaux sociaux. Certains se demandent si en votant blanc, on vote pour le parti du vote blanc. La réponse est évidemment non. Il s’agit de faire reconnaître les votes blancs dans les suffrages exprimés. « Pour l’instant ce n’est pas le cas, développe René-Jean Duret. Dans d’autres pays où ça l’est, 50% de votes blancs peuvent invalider une élection ». En 2014 une loi a été votée en faveur d’une certaine reconnaissance du vote blanc. Mais elle ne confère pas le pouvoir destituant du 50% +1 de votes blancs. Ils sont certes comptabilisés, mais pas pris en compte.
L’autre objectif de ce parti est de passer d’une démocratie représentative à une démocratie participative. Et ce, avec la création d’une plateforme locale en ligne. La population de Saint-Barthélemy et Saint-Martin pourra ainsi être consultée directement sur tel ou tel projet de loi. Elle pourra également faire des propositions aux députés, transmettre ses idées, échanger. « L’idée est de remettre le citoyen au centre des décisions » résume Maire-Paule Rousseau-Cornette, qui chapeaute ce projet de plateforme. La création de cette plateforme prendra du temps, mais d’ici là la population est invitée à se manifester sur la page Facebook.
« Saint-Martin ce n’est pas la France, c’est la sous-France » ironise René-Jean Duret qui considère que pour que Saint-Martin ne soit plus abandonnée, il faut que le député mette perpétuellement la pression dans l’hémicycle. Et pour lui, un député qui n’appartient pas à un parti politique aura plus de facilité à défendre les intérêts et les spécificités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin.