Législatives : pourquoi Benoît Chauvin se présente
Benoît Chauvin est un homme engagé dans la politique depuis plusieurs années. «Je pense que la politique permet d’améliorer la vie des gens car la société civile, seule, ne le peut pas», conçoit-il. Étudiant (à l’école polytechnique, ENSAE et Sciences Po), il allait régulièrement assister aux débats à l’Assemblée nationale à Paris. Politiquement parlant, il se situe plutôt au centre mais avec une grande sensibilité pour l’écologie. Aussi, en 1997, a-t-il participé à la campagne législative de Corinne Lepage, ministre de l’Environnement, dans les XIe et XIIe arrondissements de Paris puis à sa campagne présidentielle en 2002. Mais c’est à Saint-Barthélemy qu’il dépose ses propres candidatures. D’abord au sein du conseil territorial puis à la députation en 2007. Jusqu’en mars 2017, il a siégé au conseil territorial de Saint-Barth ainsi qu’au conseil exécutif entre 2012 et 2017.
Il s’est aussi présenté à la députation en 2007 et en 2012, mais pour des raisons personnelles, il avait retiré sa candidature au dernier moment il y a cinq ans. Cette année, il se présente de nouveau, sans étiquette, avec comme suppléante Sandra Cazabonne-Dubern que les Saint-Martinois ont pu voir sur la liste du MAP (Louis Mussington) en 2012 et du Mocsam (Julien Gumbs) lors des dernières élections territoriales.
«Le député n’est pas là pour défaire à Paris ce que les présidents des COM font localement. Son rôle est d’aider à ce que les compétences des collectivités soient mises en place, à améliorer l’application des politiques publiques localement», insiste Benoît Chauvin. «Je serai là en appui aux choix de Daniel Gibbs et Bruno Magras. Je défendrai les dossiers en partenariat avec les présidents, les sénateurs et les élus des deux collectivités», répète-t-il.
Il a toutefois listé certains dossiers qu’il entend défendre à Paris. Pêle-mêle : l’implantation d’un vice-rectorat à Saint-Martin, le renforcement du bilinguisme dans les écoles, la renégociation de la dotation de compensation des charges, la révision de la règle de la résidence fiscale, etc. «Mais ce sont des projets portés par les Collectivités pas par le député. Si je suis élu, je les accompagnerai», réitère-t-il.
«Forts de [leur] indépendance partisane», Benoît Chauvin et Sandra Cazabonne-Dubern assurent aussi soutenir certaines mesures de la majorité présidentielle (mesures en faveur du pouvoir d’achat, suppression du RSI, remplacement du CICE par une baisse des cotisations, prise en charge des prothèses auditives, dentaires et des lunettes. Mais le binôme espère «aller plus loin» avec des lois plus ambitieuses en matière d’environnement, de revalorisation du métier d’enseignant notamment.