Obsèques d’Aline Hanson : près de deux heures d’hommages
Les obsèques d’Aline Hanson décédée jeudi 29 juin à l’âge de 67 ans des suites d’une longue maladie ont lieu mercredi après-midi. Le cortège funéraire est arrivé à la mi-journée après avoir traversé Marigot et marqué un temps d’arrêt devant l’Hôtel de la Collectivité. Porté par les policiers territoriaux, le cercueil a d’abord été posé à l’entrée de l’église afin que les Saint-Martinois et Saint-Martinoises puissent se recueillir.
À l'extérieur avait été installé un écran géant afin de permettre au public de suivre la cérémonie.
La cérémonie s’est déroulée en deux temps. Durant près de deux heures, soit le double de temps initialement prévu par la famille, personnalités et autres proches ayant travaillé ou œuvré à ses côtés se sont succédé pour lui rendre hommage.
"L'Éducation nationale lui doit beaucoup. C'était une femme de conviction, de courage et de cœur. Elle restera un exemple à suivre pour nous", a confié Michel Sanz, inspecteur d’académie-directeur académique adjoint des services de l’Education nationale de Saint-Martin. Aline Hanson était entrée dans l'éducation nationale en 1970 en tant qu'élève maître. Elle a été titularisée en 1972 et est devenue en 1990 la directrice de l'école de Sandy Ground qui porte aujourd'hui son nom.
«Elle aimait suivre le parcours de jeunes dont elle avait été l'institutrice », a souligné le président Daniel Gibbs. «J’en sais quelque chose ! Elle savait souvent me le rappeler à la table du conseil territorial», a confié celui qui a été l’un de ses élèves. Le président de la COM a en outre évoqué l'engagement d'Aline Hanson qui «a mis toute sa vie au service de Saint-Martin» et qui qualifie de «républicaine progressiste».
«Elle a été une compagne de lutte durant les dix dernières années et une proche collaboratrice», a confié le sénateur Guillaume Arnell dont Aline Hanson était la suppléante. «Tu as toujours donné le meilleur de toi », a-t-il pu constater.
«Aline Hanson était une femme pragmatique, ouverte et droite », a ajouté la préfète Anne Laubies qui a su «apprécier son engagement » et qui l’a remerciée de l’avoir accueillie à son arrivée à Saint-Martin en juillet 2015, «avec toute la gentillesse et la bonté qu'on lui connaissait». Pour la représentante de l’État, «sa qualité la plus emblématique était le respect qu'elle avait pour chacun».
Claire Javois et Micheline Jacques, la nouvelle députée de Saint-Martin et sa suppléante ont davantage rendu hommage à la femme politique. «Aline était une femme digne et courageuse. Elle était une Saint-Martinoise passionnée par son île pour laquelle elle a consacré toute son énergie », a déclaré Micheline Jacques, Claire Javois étant retenue à Paris par ses fonctions parlementaires. Marie-Luce Penchard, maire de Basse-Terre et vice-présidente de la Région Guadeloupe, gardera «l’image d’une femme qui aura toujours su défendre les intérêts de la communauté et des citoyens de Saint-Martin dans un esprit de justice». «Elle se sera investie sans ménage avec toute son énergie dans l'éducation, le social, le monde associatif et la politique», a également déclaré le premier vice-président du Conseil départemental de Guadeloupe.
Pour Alexandre Rodolphe, président de la collectivité Guyane et de l'association des RUP, «Saint-Martin perd une ambassadrice de premier point».
Le dernier hommage a été rendu par sa nièce. "Elle se souciait toujours des autres et surtout elle a été très attentive à notre réussite scolaire", a-t-elle confié.
Aux termes des hommages le cercueil recouvert du drapeau français, trônait au centre de l’église. S’en est suivie une messe puis l’inhumation au cimetière de Marigot.