Le PPRN sera prêt "début 2019" et pas en 2020
La population située dans les zones à risques devrait être fixée plus tôt que prévu en ce qui concerne son avenir. Si aujourd’hui, les riverains sont autorisés à «mettre en sécurité» leur maison et conduire des travaux de réparation (couverture, fenêtres, portes, etc.), ils demeurent dans l’incertitude de savoir s’ils pourront rester ou s’ils seront expropriés lorsque le nouveau plan de prévention des risques naturels (PPRN) sera publié.
Ce document est élaboré par les services de l’Etat dans chaque collectivité. Saint-Martin possède le sien depuis 2011 mais au vu des dégâts causés par Irma, il doit être actualisé. Sa vocation est de déterminer les zones dites à risques et d’établir un niveau du risque, en sachant que doivent être pris en considération le risque sismique, le risque cyclonique et le risque de submersion marine. Avec l’appui du PPRN, la collectivité sera à même de définir de nouvelles règles et zones de construction.
Mi-janvier, une première étape a été réalisée avec la publication de la carte des aléas. Lors de sa présentation en conférence de presse, les services de la DEAL (direction de l’environnement) avaient indiqué que le PPRN ne sera pas rendu avant 2020. Lundi, lors d’une autre conférence de presse en présence de la ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a affirmé que le PPRN sera prêt «début 2019» conformément aux engagements de l’Etat dans le protocole signé avec la Collectivité. D’ici un an donc, la Collectivité pourra établir de nouvelles zones de construction en partie française et décider si des habitations devront être détruites ou non.
Lundi, Sébastien Lecornu a également précisé qu’en cas d’expropriation, les indemnisations dues aux propriétaires sont versées par l’Etat, via le fonds Barnier. «Aux personnes qui avaient un titre de propriété officiel et eu un permis de construire», a précisé la ministre des Outre-mer.