Daniel Gibbs veut «une collaboration apaisée et transparente» à Sandy Ground
«Le développement de Sandy Ground mérite une attention particulière», a déclaré le président de la collectivité lors de la cérémonie des vœux dans le quartier samedi matin. «Non pas depuis le passage d’Irma mais depuis plusieurs années. L’enjeu est immense», a-t-il précisé. «Notre ambition est intacte et nous ne faisons aucune vaine promesse pour Sandy Ground», confie-t-il.
Ce développement, Daniel Gibbs souhaite l’élaborer «en concertation». Aussi va-t-il inviter dans les six prochains mois le conseil de quartier à participer à sa réflexion, réflexion qu’il souhaite orienter autour de trois principaux axes : le logement, l’accès à l’emploi pour les jeunes ayant connu des difficultés scolaires et le cadre de vie.
Il souhaite aussi des rendez-vous chez l’habitant. «J’ai décidé d’organiser des réunions chez l’habitant sur une période de trois mois, au rythme d’une à deux réunions par semaine à Quartier d’Orléans, Sandy Ground et Grand Case », avait-il déjà annoncé à Quartier d’Orléans trois jours plus tôt. «Ces réunions seront organisées en trois parties : expliquer comment fonctionne la COM, les projets du quartier pour 2019 et 2020, questions-réponses», a-t-il détaillé. Ces échanges se tiendront chez des personnes volontaires à travers le réseau des élus dans un premier temps ou dans un restaurant du quartier avec une vingtaine de participants.
Le président a annoncé en outre que les permanences du service de l’urbanisme à Sandy Ground seront renouvelées afin de permettre aux riverains d’obtenir des réponses au cas par cas et que l’enfouissement des réseaux aura lieu fin 2019. Il a aussi présenté le projet de transformation de l’ancienne MJC en maison de quartier (espace socioculturel et espace pour les associations). «Ce n’est pas un projet qui verra le jour en 2019, nous devons encore affiner la programmation. Sa réalisation est prévue en 2020 », a-t-il détaillé.
Par ailleurs, devant certains membres du conseil de quartier qui avaient participé au blocage du secteur en décembre dernier et de l’opposition, Daniel Gibbs a martelé qu’il ne fallait pas faire croire des choses à la population, des choses qui ne sont pas réalisables. Qu’il «ne fallait pas être hypocrite» notamment dans le domaine de l’urbanisme et de la construction. «On doit savoir dire non comme on le fait dans une famille avec les enfants. On ne dit pas non à nos enfants parce qu’on ne veut pas, mais parce que ce n’est pas possible», convient le président qui considère que «les contre vérités génèrent toujours des violences». Et de souhaiter «une collaboration apaisée et transparente».