Signature d'une convention entre le Rectorat et l'Observatoire de la Santé
"J'en avais rêvé, vous l'avez fait" a confié Camille Galap, le recteur de l'Académie de Guadeloupe. Le Rectorat et l'Observatoire de la Santé, respectivement représentés par le recteur et le Dr Louis Jeffry ont signé une convention ce mercredi 31 août après-midi, dans les locaux du service de l'éducation. Un partenariat qui résulte d'une réflexion menée par Michel Sanz, le chef du service de l'éducation à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Evelyne Fleming, chargée de mission auprès de ce même service, et le Dr Louis Jeffry sur la base d'un constat : la réussite scolaire dépend de l'état de santé de l'élève.
"Cela fait une dizaine de mois que je suis à Saint-Martin et j'ai très vite été alerté par mes collaborateurs et les assistantes sociales sur la santé des élèves" affirme Michel Sanz. Beaucoup souffriraient de malnutrition. Il n'est pas rare à Saint-Martin de voir un groupe d'enfant se diriger vers un food-truck à la pause déjeuner et d'en voir seulement un acheter un sandwich, qu'il partage ensuite avec ses camarade. "Un enfant mal nourri ne peut pas bien apprendre" ajoute le représentant du recteur. Cette convention marque donc le début d'un travail de longue haleine.
Concrètement, rien n'est encore arrêté. Les signataires entament une période de réunions au cours desquelles ils vont commencer par définir des objectifs précis et établir des moyens méthodologiques.
Après cette phase préparatoire d'au moins six mois viendra l'étude de terrain qui selon Louis Jeffry ne peut pas être longue (environ 4 mois) et sera menée auprès d'un échantillon d'élèves le plus représentatif possible. Le but est d'obtenir des données chiffrées sur l'état de santé des élèves scolarisés dans les îles du Nord : sommeil, obésité, nutrition, psychose, addictions, hygiène...afin de savoir quelles actions mener pour améliorer les performances scolaires.
"Saint-Martin et Saint-Barthélemy deviennent en quelque sorte un laboratoire où sont menées des recherches-actions qui pourront ensuite être utiles à l'ensemble de l'académie" espère Camille Galap.