Daniel Gibbs dénonce une "stigmatisation de Saint-Martin et des Saint-Martinois" de la part de l'Etat
En ouverture de séance plénière, Daniel Gibbs s’est exprimé sur la situation sanitaire et le contexte économique de la partie française. «Les efforts des Saint-Martinois qui respectent dans leur immense majorité les gestes élémentaires de prudence sanitaire contrairement aux idées reçues, payent. Dans les semaines qui viennent, et alors que certains perdent leur sang-froid, il faudra rester soudés, prudents et vigilants. Ces efforts sont contraignants, mais essentiels : n’oublions pas qu’ils nous ont permis, de concert avec une structure démographique favorable, d’éviter un nouveau confinement, désormais subi par la France métropolitaine et par la Martinique», a-t-il commenté avant de dénoncer certaines mesures imposées par l’Etat localement, précisément celles liées aux déplacements entre la Guadeloupe et Saint-Martin.
«L’Etat a imposé de sévères restrictions de déplacement entre Saint-Martin et la Guadeloupe. Après l’épisode de réouverture de la frontière, je les avais même qualifiées de mesures de rétorsion. C’est plus que jamais vrai, et le retour des motifs impérieux pour voyager entre les deux îles anéantit tout espoir de flux touristique régional, avec les conséquences que vous pouvez imaginer sur nos petits commerces», estime le président de la COM.
«Pire, on impose désormais aux Saint-Martinois souhaitant se déplacer en Guadeloupe, la production d’un test de moins de 48 heures contre moins de 72 heures pour les voyageurs allant dans le sens Métropole/Outre-mer. Pas de réciprocité de traitement… Saint-Martin serait-elle donc la terre, source de tous les dangers ? », s’interroge-t-il.
«Cette mesure, une fois encore, relève de la stigmatisation de Saint-Martin et des Saint-Martinois, et les déclarations [la semaine dernière] encore de la directrice de l’ARS, infantilisantes, stigmatisantes et infondées, m’ont profondément choqué », a-t-il confié.
Dans ce contexte, Daniel Gibbs juge «plus que jamais, nécessaire de se concerter avec nos voisins de Sint Maarten, avec la mise en place de protocoles sanitaires communs et une mutualisation des moyens locaux et étatiques». Il devrait revenir sur ce point lors de son discours à l’occasion du 11 novembre.