Annick Petrus : «je me sens à ma place »
Deux heures après avoir obtenu le renvoi de son procès par le tribunal de proximité de Saint-Martin, Annick Petrus tenait sa première conférence de presse en tant que sénatrice ; l’objectif était de présenter un bilan de ses trois premiers mois de mandature.
Elle a rappelé qu’elle a pris officiellement ses fonctions le 1er octobre, qu’elle est assise à la place 267 au sein de l’hémicycle et qu’elle a intégré le groupe politique Les Républicains – «c’est un choix et je l’assume, j’en ai expliqué les raisons à la radio», a-t-elle confié. Elle fait partie de la commission aux affaires sociales et est vice-présidente de la délégation aux outre-mer. Elle a aussi intégré trois groupes d’amitié : France Pays-Bas, «vous comprenez pourquoi», France Caraïbes et France Afrique de l’Ouest «car j’ai des liens particuliers avec l’Afrique», s’est-elle justifiée.
Annick Petrus a énuméré aux médias les dossiers dont elle s’était saisis. Elle déposera en février un amendement dans le cadre du projet de loi dit 4D (pour décentralisation, déconcentration, différenciation et décomplexification), visant à faire modifier la loi organique régissant la COM et y inscrire la création d’un centre de secours propre à Saint-Martin ; à ce jour, le SDIS dépend toujours de celui de la Guadeloupe via une convention. Elle a déjà déposé un autre amendement dans le projet de loi de finances afin de porter à 59 % le taux de crédit d’impôt des entreprises qui défiscalisent.
La sénatrice souhaite aussi faire aboutir le projet de construction d’une maison territoriale de l’autonomie pour les personnes âgées et handicapées. «L’Etat est favorable», a-t-elle souligné. Le seul point de divergence est le statut que cette maison prendra , l’Etat souhaitant pouvoir y être actif.
Elle s’est aussi entretenue avec des représentants de Action Logement pour répondre aux besoins de la population. «Mais ils n’interviennent que dans les DOM, ils n’interviennent pas dans les COM. Il faut donc trouver d’autres solutions», convient-elle. Annick Petrus a également évoqué à Paris l’installation d’une mission locale et la question de la démonétisation du RSA avec le ministre des Outre-mer afin de voir comment cette réforme peut être mise en place sur le territoire.
A Saint-Martin, elle a rencontré les présidents du CESC, de la CCISM, de la COM avec lesquels elle souhaite travailler de concert de même qu’avec la députée.
Voici en substance les principaux dossiers sur lesquels la nouvelle parlementaire planche depuis son élection. «Mon sentiment personnel est que je me sens efficace à un autre niveau. Je me sens à ma place», a-t-elle confiée.