12.06.2022

Un premier tour qui a peu mobilisé, surtout à Saint-Barth

Samedi, les Saint-Martinois et les Saint-Barth étaient appelés pour la troisième depuis le passage en Collectivité des deux îles, à se rendre aux urnes pour élire celui ou celle qui les représentera à l’Assemblée nationale. Avant 2012, Saint-Martin et Saint-Barth étaient intégrées à une circonscription de Guadeloupe. La participation n’a jamais été très élevée au premier tour.

La plus élevée a été en 2012 lorsque les Saint-Martinois et les Saint-Barth ont dû élire pour la première fois leur député. Au premier tour, 30 % des électeurs avaient voté (31,1 % à Saint-Martin et 26,1 % à Saint-Barth). En 2017, la participation globale dans la circonscription avait dégringolé de six points pour atteindre 24 % en raison d’une chute de 7,4 points de la participation à Saint-Martin (23,7 %).

Cette année, la participation diminue encore mais cette fois en raison des Saint-Barth qui se sont beaucoup moins mobilisés (18,2 % contre 25,1 % en 2017). Le taux de participation des Saint-Martinois est quasiment identique même si en légère baisse (22 % contre 23,7%).

En termes d’électeurs, 24 555 personnes étaient invitées à accomplir leur acte civique de citoyen, soit 836 de moins qu’en 2017 mais 1821 de plus qu’en 2012.

Samedi, 5218 personnes ont voté contre 6099 en 2017 et 6835 il y a dix ans dans la circonscription. Pour la première fois, moins de 1000 personnes se sont déplacées à Saint-Barth, c’est-à-dire moins que pour les dernières élections européennes de 2019, échéances qui, en outre-mer, enregistrent des abstentions record. Cette faible mobilisation s’explique certainement par le fait qu’aucun des six candidats n’était de Saint-Barth.

A Saint-Martin, 4249 personnes ont voté, soit 2,3 fois moins qu’au premier tour des élections territoriales de mars dernier.

Frantz Gumbs et Daniel Gibbs, les deux candidats qualifiés pour le second tour, vont devoir livrer un important travail de terrain pour inciter les Saint-Martinois et les Saint-Barth à aller glisser un bulletin dans l’urne samedi prochain.

Estelle Gasnet