J.F. Carenco a terminé sa visite par Sandy Ground
Mardi 18 octobre a marqué le dernier jour de la visite à Saint-Martin du ministre des outre-mer, Jean-François Carenco. La matinée était consacrée au quartier de Sandy Ground. La première étape était à la Maison France Services fréquentée en moyenne pour 484 usagers par mois. L’État finance dans ce cadre, cinq postes de services civiques.
Un point sur l’appel à projet lancé dans le cadre de la cité éducative pour les enfants de Sandy Ground a été fait. « La cité éducative c’est tous les acteurs qui interviennent sur Sandy Ground, politique de la ville d’État et collectivité autour d’une table pour des actions en faveur du public de 0 à 25 ans. Une politique éducative pour que l’enfant puisse s’épanouir et être dans une continuité éducative », a déclaré Kathy Africa chef projet de la cité éducative à Saint-Martin.
Le ministre a ensuite visité les locaux de l’association « Nature is the key ». Cette association accueille les enfants pour diverses activités, notamment l’aide aux devoirs, la médiation numérique. « Nature is the key » est présidée par Irish Juliette, elle s’est vu remettre par le ministre des outre-mer la médaille d’honneur de l’engagement ultra-marin. Touchée, émue, elle admet que cette médaille revient également à son équipe qui participe à la fructification de l’association « Nature is the key ». Irish Juliette représente un exemple pour le territoire avec cette association financée au titre du contrat de ville et du programme de réussite éducative.
Ensuite, Jean-François Carenco s’est rendu sur un des chantiers en cours des Compagnons bâtisseurs financés par l’État via la DEETS pour l’aide au poste par l’atelier chantier d’insertion via le FSE pour les postes d’encadrement.
Enfin, le ministre Jean-François Carenco est allé sur le site du futur bassin nautique afin d’apprécier les moyens financiers de droit commun et de la politique de la ville. Il s’agit d’un bassin d’apprentissage de surf et de natation. L’agence nationale du sport a validé mais le permis de construire n’a pas encore été déposé.
La délégation s’est ensuite rendue en préfecture pour une réunion sur la thématique du logement avec les acteurs concernés, la Deal, la Semsamar, la Sikoa, la SIG, les Compagnons bâtisseurs, la Banque des territoires, Action logement et l’ARS. « L’objectif est de mutualiser tous les moyens face à cet enjeu qui est majeur pour l’avenir de Saint-Martin à savoir le manque de logement », a déclaré le préfet de Saint-Martin lors d’un point avec la presse après la réunion.
« Il faut construire, rénover et réhabiliter les logements insalubres nombreux sur le territoire notamment à Sandy Ground. L’idée est d’engager tous les acteurs concernés avec un calendrier de réalisation sur les opérations ciblées dans les quartiers les plus en demandes dont Sandy Ground, Quartier d’Orléans mais également dans les secteurs de Saint James et Agrément », a-t-il précisé.Le préfet souligne qu’il faut porter « un effort prioritaire et rapidement ». « C’est maintenant qu’il faut le faire, pas dans trois ans. Si nous attendons encore nous allons encore dégrader la cohésion sociale de ce territoire car les gens ne pourront plus se loger. La santé, le logement, la sécurité sont les premiers droits de tous les citoyens sur Saint-Martin, il y a urgence », a poursuivi Vincent Berton. « Un protocole définissant les actions à mener sera établi d’ici à la fin de l’année », a-t-il ajouté.
« Le logement est une vraie problématique sur le territoire, nous devons agir vite en bonne intelligence nous pouvons débloquer la situation actuelle. Il y a une véritable crise depuis le passage d’Irma. Le travail du ministre est de mettre tout cela en musique avec les bailleurs et financiers et une bonne participation de l’État pour nous accompagner », a convenu le président, Louis Mussington.
Sur le logement c’est « Etat-major de guerre, on s’y met tous ensemble de manière ardue et difficile, la feuille de route sera établie pour la fin de l’année », a délaré le ministre.
Enfin, il s’est exprimé sur son ressenti durant ces jours de visite sur le territoire. Il est revenu sur la matinée à Sandy Ground : « j’ai eu cette émotion de serrer la main des gens du quartier, cette ambiance qui n’est pas celle qu’on croit. Certes il y a des problèmes de sécurité, de chômage mais quand on se balade dans la rue, les gens sont sympas. Ce que je retiens de Saint-Martin c’est cette absolue possibilité d’aller plus vite, plus loin, plus fort. Il y a tout pour réussir. Je repars de cette île, bluffé », a-t-il confié.
Avant de repartir pour Paris mardi après-midi, Jean-François Carenco a déjeuné avec des artistes du territoire (peintres, sculpteurs, illustrateurs, musiciens, comédiens…) et s’est entretenu avec la Première ministre de Sint Maarten.