Lutte contre les trafics de stupéfiants : A. Petrus dénonce «l'effectif clairement insignifiant » au sein des douanes
La sénatrice de Saint-Martin a interpellé mercredi le gouvernement sur le trafic de stupéfiants et les missions de la douane lors de la séance de questions orales. «Les territoires ultramarins sont particulièrement vulnérables, ils doivent faire l’objet d’une attention spécifique du fait de leur position géographique», convient-elle avant de se focaliser sur la situation de Saint-Martin «qui se situe bel et bien au sein du territoire douanier communautaire».
Annick Petrus déplore que «sur [son] territoire, nous ne bénéficions d’aucune protection face à ces trafics [de stupéfiants] faute d’effectifs avec seulement deux douaniers en poste à ce jour sur l’île». «C’est un effectif clairement insignifiant pour un territoire de près de 53 kilomètres carrés et d’une zone économique exclusive de très de 300 kilomètres carrés », estime-t-elle.
La sénatrice a ainsi demandé au gouvernement s’il avait l’intention de «laisser la France ouverte à toute sorte de trafic, car voyez-vous Monsieur le Ministre, Saint-Martin, c’est aussi la France».
Le ministre en charge des Outre-mer a répondu à la parlementaire que «ce sujet [était] pris en compte par le gouvernement» et que «le ministre Attal [en charge des comptes publics] lui répondra favorablement ».
Jean-François Carenco a admis qu’il fallait mieux «coordonner l’action de l’Etat en mer sous l’autorité du préfet de zone de Martinique » et précisé que des «travaux étaient en cours » sous la houlette de la Première ministre. Il a aussi confirmé qu’il avait demandé à son collègue Gabriel Attal «de renforcer à Saint-Martin et Saint-Barth les postes de douanes qui ont disparu, il est vrai, il y a quelques années ».Enfin, il a rappelé qu’un nouveau bateau avait été «mis à l’œuvre » à Saint-Martin et qu’il «est désormais à la manœuvre». Et de confier qu’il «n’en avait jamais vu d’aussi gros ».
Vidéo : question posée par Annick Petrus