L'idée de soutenir une "mobilité interterritoriale" suggérée au gouvernement
Aujourd’hui les dispositifs mis en place par Ladom dans le cadre de la continuité territoriale concernent uniquement les déplacements entre les outre-mer et la France métropolitaine. Le député martiniquais, Jean-Philippe Nilor, a interrogé le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur les possibilités d'élargissement de ces dispositifs à la mobilité entre les départements ultramarins dans un bassin géographique.
«Il est établi que le principe de continuité territoriale a pour objectif de «renforcer la cohésion entre les différents territoires d'un même Etat». Les différents territoires dits d'outre-mer français d'un même espace caribéens, indiens, océaniens et polynésiens partagent un même héritage historique, identitaire et culturel. En d'autres termes, ce sont des peuples communs», commente le parlementaire qui s’interroge sur l’importance des «rapports et liens pour les peuples d'un même bassin interterritorial ».
«La réalité économique actuelle donnant lieu à une flambée des prix des billets d'avion, couplée à une baisse généralisée du pouvoir d'achat, compromet, paralyse et menace à terme les possibilités de développement des échanges entre territoires voisins. Faut-il rappeler qu'il faut débourser plus d'un SMIC pour un billet d'avion Martinique-Guyane ? Il n'est pas acceptable que l'idée même d'une mobilité entre peuples voisins soit considérée comme un luxe et exclut de fait le plus grand nombre », conçoit Jean-Philippe Nilor.
«Ce phénomène vient aggraver le sentiment de résignation qui conduit à un renoncement à la mobilité régionale. Un supposé double enclavement entre ces territoires et l'Hexagone, mais aussi et surtout au sein des bassins interterritoriaux », estime celui qui défend l’idée d’une «mobilité interterritoriale».Le député demande ainsi au ministre «au nom du principe de ladite continuité territoriale et plus globalement dans une dynamique de coopération et de cohésion territoriale renforcée, d'initier une véritable doctrine interterritoriale, ouvrant droit à un élargissement des dispositifs de Ladom à la mobilité entre territoires dits d'outre-mer voisins ».
La question écrite a été publiée ce jour au Journal officiel de la République française. Aucune réponse n’a été apportée.