(MISE A JOUR) Sint Maarten demande à récupérer 6000 m2 de lagune pour construire la station d'épuration
Le Premier ministre de Sint Maarten et le ministre Angel Meyrs accompagnés d’une délégation de techniciens ont rencontré lundi la préfète et la présidente de la Collectivité ainsi qu’une délégation de techniciens.
L’objectif de la réunion était de trouver un emplacement à la future station de traitement des eaux usées à Cole Bay, station à laquelle une partie du réseau de la partie française sera reliée. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme opérationnel de coopération transfrontalière.
Comme l’a mentionné la présidente Aline Hanson en préambule, la réalisation d’une station de traitement des eaux usées dans le secteur de Cole Bay est un projet phare du premier programme de coopération transfrontalier européen. «En traitant 50% des eaux usées de la partie hollandaise et 50% de la partie française, cette station va permettre de stopper les rejets d’effluents dans le lagon de Simpson, en traitant 18 000 équivalents habitants. Notre objectif est que cette réalisation serve l’intérêt général de la population des deux côtés de l’île», a-t-elle indiqué.
CONSTRUIRE UNE ÎLE
La délégation hollandaise a présenté une proposition selon laquelle Sint Maarten récupérerait environ 6 000 mètres carrés de terrain sur la lagune Cole Bay, près de la chaussée, afin de construire une «île», sur laquelle l'usine des eaux usées sera construite. L'usine est prévue pour être immergée dans l'eau de la lagune. Ce plan est similaire à la façon dont le port a été construit sur la partie hollandaise de l'île.
De son côté, la préfète Anne Laubies a pris acte de cette proposition inédite, qui nécessite désormais d’être précisée et chiffrée, afin que la commission européenne puisse statuer sur la pertinence et la faisabilité du projet. Car si cette réalisation se fait sur le sol de Sint Maarten, l’autorité européenne reste décisionnaire pour l’attribution des fonds FEDER et l’application des directives européennes qui en découlent.
La délégation française a fait part de certaines préoccupations au niveau réglementaire et sécuritaire. Elle a demandé à être assurée à ce que le projet de la station réponde bien aux directives européennes et que la station soit construite à un minimum de 100 mètres de toutes les zones résidentielles. Autre exigence formulée, celle stipulant que la station résiste aux cyclones, séismes et inondations.
Une prochaine réunion de travail tripartite entre la Collectivité, l’état et la partie hollandaise permettra d’avoir une idée plus précise de cette réalisation commune, à charge pour le gouvernement de Sint Maarten de présenter un projet abouti et chiffré, dans le respect des règles du FEDER. C’est ce projet conjointement défini qui pourra alors être soumis à Bruxelles pour validation, d’ici la fin du mois d’avril 2016.