Oyster Pond : le tracé officiel de la frontière devrait être signé le 26 mai prochain
La signature officielle de l’accord pour la frontière d’Oyster Pond est prévue le 26 mai à Saint-Martin entre les deux parties de l’île, ont annoncé le président Louis Mussington et le préfet Vincent Berton lors d’une conférence de presse. La frontière traversera désormais le milieu de la baie aux huîtres, jusqu’alors Sint Maarten affirmait qu’elle longeait le littoral, la terre étant en partie française et la mer en partie hollandaise.
Si pour l’heure rien d’officiel n’est confirmé par la préfecture, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des outre-mers et Jean-François Carenco devraient être à Saint-Martin le 26 mai prochain pour la signature de ce fameux traité de la frontière aux côtés des officiels de l’Etat français et de la partie hollandaise. « Nous attendons une confirmation du cabinet du ministère vendredi, au plus tard en début de semaine », indique Julien Marie, directeur des services du cabinet de la préfecture des îles du nord.
La frontière d’Oyster Pond, était l’un des problèmes majeurs pour les deux parties de l’île. En effet, le tracé de la limite d’Oyster Pond n’ a jamais été officiellement délimité ni confirmé par les deux Etats. « C’était un peu une frontière d’usage », commente Vincent Berton.
L’objectif du traité est d’ordre de sécurité juridique. Il doit aussi permettre le développement et la reconstruction de cette partie de l’île. « La zone frontière sur la partie est d’Oyster Pond est un lieu qui a beaucoup souffert suite au passage de l’ouragan Irma et dont la reconstruction n’a pas pu avoir lieu depuis, dû à ce manque juridique, à savoir si c’est le droit français ou hollandais qui s’applique sur les questions d’urbanisme, environnementale etc. », explique le préfet.Après des années de discussions et d’attente, un accord a été trouvé entre la France et les Pays-Bas, dans une atmosphère paisible, indique le préfet. Cette signature marquera un « moment historique pour Saint-Martin, l’aboutissement d’un long travail », confie Vincent Berton. « Il n’y aura plus d’ambiguïté sur le tracé. Ce qui représente une avancée importante et significative pour Saint-Martin.
Économiquement c’est une ouverture importante, notamment pour la reconstruction de la marina du Captain Olivier, non négligeable pour les investisseurs qui n’attendent que cette signature pour se lancer », exprime Louis Mussington. En outre, c’est un gain de temps pour se rendre sur Saint-Barthélemy par le biais du Voyageur, un des atouts de ce lieu.
Par ailleurs, la signature n’a pas pour objet de revenir sur l’accord de Concordia de 1648, ni d’entraver la libre circulation des biens et des personnes des deux parties de l’île. La signature ne porte que sur le tracé de la frontière, précise le préfet. Aucun changement n’affectera la superficie de la partie hollandaise et française. A noter toutefois que la marina du Captain Oliver ne sera plus sous la juridiction de la loi néerlandaise, elle fera partie du territoire français avec le complexe hôtelier Captain Oliver.