26.04.2024

L’État veut renforcer la coopération entre les collectivités françaises et les autres îles de la Caraïbe

Lors de l’ouverture de la 17conférence de coopération régionale Antilles-Guyane, mardi, la ministre déléguée à l’outre-mer a signé une déclaration politique conjointe avec les présidents des différentes Collectivités. Cet engagement formule la volonté de l’État de mettre en place une stratégie de coopération entre les collectivités françaises, mais également avec les pays partenaires de la zone élargie des Caraïbes et du plateau de Guyane.

Les collectivités auront pour objectif de renforcer les coopérations bilatérales et régionales à travers les organisations régionales telles que la CARICOM, l’OECO et AEC. LÉtat compte sur ses collectivités d’outremer, garantes d’une certaine stabilité, pour promouvoir les valeurs de paix et de liberté dans une zone soumise comme nombre de points du globe à un contexte sécuritaire difficile. Quatre grandes lignes d’interventions seront développées dans le cadre de cette stratégie.

La première priorité sera de lutter contre le changement climatique en préservant notamment la biodiversité. Pour cela les travaux entrepris sur les sargasses devront se poursuivre. L’objectif est d’aboutir à un plan d’action international qui devrait être présenté en 2025 lors de la conférence sur les Océans des Nations Unies. Pour la Guyane l’accent sera mis sur l’orpaillage illégal, autre fléau mettant en danger la biodiversité.

Second point sur lequel le gouvernement souhaite une coopération élargie, la lutte contre la montée en puissance des trafics de drogue, d’armes et même d’êtres humains. La ministre déléguée a demandé à ce qu’une conférence régionale soit dédiée à ces problèmes sécuritaires de plus en plus prégnants.

L’État s’est fixé cometroisième priorité les échanges commerciaux. Il s’agit «approfondir l’intégration régionale et initier une dynamique de diplomatie territoriale économique et culturelle au bénéfice des économies ultra-marines et de leur attractivité en favorisant les échanges commerciaux et l’interconnexion maritime et aérienne».

Dernier point, dans une optique plus optimiste, le renforcement des échanges culturels entre les pays «autour de la jeunesse, de la francophonie, des langues régionales et notamment du créole», voire de l’anglais saint-martinois.

Ann Bouard