Saint-Martin va adhérer à l’organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO)
En novembre prochain, la Collectivité de Saint-Martin sera membre associé de l’organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), tout comme le sont déjà la Martinique et la Guadeloupe depuis respectivement 2015 et 2019.
Cette adhésion a été validée par les élus du conseil territorial réunis en séance plénière jeudi dernier et résulte d’un long processus. En novembre 2019, l’OECO a indiqué à la COM que son «statut d’observateur expirait» et qu’elle était en mesure de «franchir l’étape suivante», soit celle de l’adhésion. En janvier 2021, Saint-Martin a formalisé sa volonté auprès de l’institution puis auprès du gouvernement français en novembre 2022. Selon la loi organique, la COM peut adhérer en son nom propre à des organisations internationales de la région Caraïbe mais doit d’abord en référer à Paris qui donne son autorisation.
«Dans un premier temps, une telle adhésion permettra de bénéficier des avantages promus par l’Organisation à ses membres tant dans sa mission que dans ses objectifs», précise la COM. «L’OECO se veut être un centre d'excellence en contribuant au développement durable de ses États membres, notamment en soutenant leur insertion stratégique dans l'économie mondiale tout en maximisant les avantages découlant de leur espace collectif », ajoute-t-elle.
«Aujourd’hui, l’objectif est d’approfondir l’intégration politique, économique, commerciale, sociale, culturelle, éducative et environnementale de Saint-Martin au sein de son marché régional, et de lui permettre de dynamiser ainsi son développement endogène. Cette intégration peut se concevoir dans des secteurs d’avenir comme l’environnement, la biodiversité, les énergies renouvelables, la santé, le tourisme, la pêche et une petite agriculture biologique, pour lesquels, ensemble, les territoires de la zone disposent d’atouts compétitifs», conçoit la COM.
La Collectivité de Saint-Martin poursuivra une coopération renforcée et des programmes conjoints avec les autres membres de l’OECO, dans la limite de ses compétences et notamment dans les domaines suivants : transport aérien et maritime ; environnement ; préparation et gestion des catastrophes ; services de santé et médicaux ; tourisme (dont la plaisance) ; développement des petites entreprises ; éducation et échanges culturels ; commerce (coopération entre les CCIS) ; passation de marchés de services professionnels en matière d’urbanisme et de droit domanial ; accès au travail des étrangers.
L’accord concernant l’adhésion de la COM en tant que membre associé, se fera entre l’OECO et le gouvernement français. Il sera signé par un représentant du gouvernement français mais aussi par le président de la COM ainsi que par l’organisation et le président de l’autorité.
Le coût annuel de l’adhésion de la Collectivité de Saint-Martin à l’OECO s’élève à 191 785 euros.
Les membres de l’OECO
L’organisation compte sept Etats et territoires membres depuis 1981 : Antigua-et-Barbuda ; Dominique ; Grenade ; Montserrat (territoire britannique d’Outre-Mer) ; Saint-Kitts et Nevis ; Sainte-Lucie ; Saint-Vincent et les Grenadines
Elle compte aussi quatre territoires membres associés : les îles vierges britanniques, depuis 1984 (territoire britannique d’Outre-Mer) ; Anguilla, depuis 1995 (territoire britannique d’Outre-Mer) ; Martinique, depuis 2015 ; Guadeloupe, depuis 2019.
Les objectifs de l’OECO
- Favoriser la coopération entre les États membres et au niveau régional et international ;
- Promouvoir l'unité, l’intégrité et la solidarité entre les États membres ;
- Aider les États membres dans la réalisation de leurs obligations et responsabilités vis-à-vis de la communauté internationale, en tenant dûment compte du rôle du droit international comme norme de conduite de leurs relations ;
- Chercher à atteindre un niveau maximal possible d'harmonisation en matière de politique étrangère entre les États membres ; chercher à adopter, dans la mesure du possible, des positions communes sur les questions internationales et établir et maintenir, dans la mesure du possible, des modalités de représentation outre-mer conjointe et/ou des services communs ;
- Favoriser l'intégration économique entre les États membres