15.11.2024

Le tribunal condamne un homme pour violences envers un animal domestique

Mesure exemplaire à Saint-Martin. Jeudi 14 novembre, le tribunal de proximité a condamné un homme pour avoir frappé le chien de sa voisine. Les faits remontent au 11 juin 2024 à la résidence La Sucrerie à Concordia. Vers 14 heures, alors que Madame N.F est en train de promener son chien afin qu’il puisse faire ses besoins, celui-ci lui échappe et se dirige vers le jardin de monsieur A.C où s’y trouvent quelques poules. Peu de temps après, le chien, n’ayant pas causé de dommages, est finalement récupéré et rentre avec sa propriétaire. C’est à ce moment qu’A.C pénètre dans le domicile de NF et frappe son chien avec un bâton couvert de clous. L’animal blessé est immédiatement conduit à la clinique vétérinaire la plus proche où des plaies perforantes abdominales ainsi que d’autres blessures seront constatées. Interrogée sur l’état de santé actuel de son caniche, la plaignante affirme que celui-ci va aujourd’hui bien.

« Je suis innocent, que Dieu en soit témoin ! J’adore les chiens, pourquoi ferais-je une chose pareille ? » se défend activement en anglais le prévenu d’origine dominicaine. « J’ai simplement demandé à la personne de tenir son chien afin qu’il ne mange pas mes poules car deux jours auparavant, il y avait onze chiens dans mon jardin ». Si aucun avocat, n’était présent pour défendre l’homme âgé de 62 ans, celui-ci avait cependant ramené ledit bâton sur lequel il s’appuie pour se déplacer. « Elle a simplement vu mon bâton et a cru que c’était moi ! Il n’y a aucun clou dessus ! ». Pendant l’enquête, trois témoins ont appuyé le témoignage de la victime et reconnaissent l’homme comme coupable. Un d’entre eux était présent durant l’audience.

Pour le procureur de la république, peu de doutes possibles. « Même si monsieur se défend avec vigueur, il y a peu d'hésitations sur sa culpabilité. Nous avons le certificat médical de l’animal, des témoins qui le désignent, un mobile qu’il nous expose pendant son audition et plusieurs condamnations inscrites dans son casier judiciaire qui révèlent certaines pulsions. Pour acte de cruauté envers un animal domestique, le procureur requiert 300 euros d’amende ainsi que l'interdiction de détenir des animaux pendant 3 ans. Madame N.F, qui se constitue partie civile, demande quant à elle le remboursement des soins vétérinaires à hauteur de 426,30 euros.

Après délibération, le tribunal déclare A.C coupable des infractions qui lui sont reprochées et le condamne à verser 600 euros d’amende assortie d’une peine complémentaire d’interdiction de détenir des animaux pendant 3 ans. Le soixantenaire devra également rembourser les frais de vétérinaire engagés. L’homme peut faire appel de la décision.

Cyrile POCREAU