Motion de censure : Frantz Gumbs justifie pourquoi il ne l'a pas votée
Le groupe des Démocrates auquel le député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy appartient n'a pas voté la motion de censure déposée par le groupe LFI contre le gouvernement. Dans un communiqué de presse, Frantz Gumbs justifie sa position, son «choix de la responsabilité, de la loyauté et de la stabilité ».
« En tant que centriste et membre du groupe centriste Les Démocrates » (MODEM), ma ligne politique diffère de celle des Républicains, dont fait partie Monsieur Barnier. Notre vision de l’action publique n’est pas la même », confie-t-il. Mais «bien que la situation actuelle présente des faiblesses, nous avons jugé qu’une absence de gouvernement serait bien plus préjudiciable au pays que la direction d’un gouvernement sous la responsabilité de Monsieur Barnier. Son expérience, sa respectabilité et sa stature étatique sont des garanties pour le pays », rapporte-t-il.
Son groupe a «choisi de soutenir le gouvernement au sein d’un bloc central car il est essentiel de maintenir une cohésion nationale. De plus, nous bénéficions de plusieurs ministères clés, tels que ceux des Affaires étrangères, de la Santé et du Numérique, ce qui nous permettait de peser dans les décisions stratégiques ».
Pour Frantz Gumbs, «la motion de censure vise à dénoncer un budget qui, certes, reste insuffisant pour certains territoires comme les outre-mer, mais qui comporte néanmoins des mesures positives pour des secteurs clés, comme l’agriculture en hexagone ou la reconstruction en Nouvelle-Calédonie, ainsi que des avancées pour Mayotte et la Martinique ».
«En l’état, la motion de censure ne présente aucune alternative viable. Le Parlement est aujourd’hui divisé en trois blocs, sans volonté de compromis, ce qui rend toute perspective d’union politique encore plus incertaine », conçoivent les Démocrates pour qui «l'absence de majorité alternative créerait une instabilité politique inutile. Nous avons préféré la stabilité au chaos ».
«Fidèle à ma conviction profonde que j’essaie de respecter - la plus grande loyauté dans la plus stricte indépendance – aucune raison majeure de conscience ne me poussait à voter la motion de censure », confie Frantz Gumbs qui « forme le vœu que, malgré les tensions et les désaccords, l’intérêt supérieur des citoyens prime sur les jeux de pouvoir et les calculs politiciens. La responsabilité collective doit guider nos actions pour le bien-être de tous ».
