05.12.2024

Dangereuse au volant, le tribunal requiert an d’emprisonnement contre elle

Ce jeudi 5 décembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire d’accident de la route, notamment un dépassement sans visibilité suffisante, ayant entraîné des blessures involontaires avec une ITT.

« Il est bien regrettable que cette dame ne soit pas là » déclare la procureure de la République en parlant de l’accusée du jour. Ce jeudi 5 décembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire d’accident de la route, notamment un dépassement sans visibilité suffisante, ayant entraîné des blessures involontaires avec une ITT.

Les faits remontent au 31 janvier dernier, sur la route de Cul-de-Sac. Il est 21 heures 40, quand madame DM, à bord de sa Porsche Cayenne, percute la Kia Rio de madame VN lors d’un dépassement, en haut d'une côte. À l’arrivée de la gendarmerie, les agents procèdent au dépistage d’alcoolémie de l’accusée qui se révèle positif. La femme de 30 ans, qui se montre agressive avec la victime et les forces de l’ordre, est amenée au poste. Clamant le droit de disposer de son corps, l’accusée refuse la prise de sang requise par les gendarmes.

Par la suite, il est constaté que sa voiture, en plus de ne pas être en règle, possède une assurance expirée depuis octobre 2023. La victime, qui présente des douleurs aux poignets, aux cervicales et au thorax dû au déclenchement des airbags, est quant à elle amenée aux urgences. Arrêtée dans un premier temps pendant trois jours, VN ne reprendra le travail que deux semaines plus tard.

« Ma cliente a eu beaucoup de chance, quand on voit les dégâts causés sur sa voiture » déclare l’avocate de la plaignante. « Madame D a faux sur toute la ligne ». Des propos rejoins par la Procureure de la République, outrée de la situation : « Son comportement est inadmissible. Elle commet la faute et a l’outrecuidance d’insulter les agents. Son corps lui appartient, mais elle ne respecte pas celui des autres ! Qu’est-ce qu’on attend, qu’elle tue quelqu’un ? » En effet, ce n’est pas la première fois que la mère de famille, dont l’enfant de 8 ans était présent dans la voiture au moment des faits, est condamnée pour outrage à agent et problèmes au volant.

C’est donc avec la plus grande fermeté que la Procureure requiert un an d’emprisonnement avec six mois de sursis probatoire, une amende de 1000 euros ainsi qu’une annulation de son permis de conduire. La procureure retient aussi les différentes sommes demandées par la victime constituée partie civile, et qui concernent les préjudices moraux, physiques et matériels, notamment les frais engagés pour le rachat d’une nouvelle voiture, qu'elle a vécu.

Le délibéré sera rendu le 9 janvier 2025.

Cyrile POCREAU