Sa conduite rapide en zigzag interpelle les forces de l’ordre
Ce jeudi 12 décembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire de conduite d’un véhicule ayant fait usage de plantes classées comme stupéfiants et sous l’empire d’un état alcoolique ainsi qu’un refus d’obtempérer. Les faits remontent au 11 août dernier.
Il est aux alentours de 2h40 du matin lorsque TF, un homme de 29 ans d’origine toulousaine croise une patrouille de gendarmerie vers la pharmacie de Grand-Case. Sa conduite rapide en zigzag au volant d’une camionnette interpelle les forces de l’ordre qui font demi-tour. Celles-ci enclenchent le gyrophare, signifiant au conducteur de s’arrêter. Après plusieurs centaines de mètres, l’homme fini par tourner dans une impasse et les gendarmes procèdent à son interpellation. Le dépistage à l’alcool se révélera positif avec 1g56 par litre de sang. Plus tard, une prise de sang manifestera également la présence de THC à hauteur de 1,1 nanogramme, ce qui signifie que l’homme avait consommé du cannabis dans les douze heures précédentes.
« Je venais de me disputer, je ne savais pas où j’allais. Je n’avais pas vu les gyrophares » se défend l'homme. Pour la procureure de la République, pas de difficulté concernant l’état second de TF lors de son interpellation au vu du résultat des analyses. En ce qui concerne le refus d’obtempérer, même s’il y a matière à débattre, les deux témoignages de gendarmes concordants sont, selon elle, la preuve de ce refus. Pour cette raison, elle demande une peine de suspension de 6 mois de permis, un stage de sécurité routière et 500 euros d’amende.
« Vous voyez comment est faite cette route ? Seul l’avertisseur lumineux a été déclenché et celui-ci a été successivement allumé et éteint. Monsieur F a pu se méprendre. De plus, pourquoi aurait-il choisi une impasse pour fuir ? » le défend son avocate. Au vu du profil de son client, qui ne présente pas de casier judiciaire et qui a besoin de son permis pour travailler, elle demande au tribunal de faire preuve de clémence.
Après délibération, le tribunal relaxe TF pour le refus d’obtempérer, l’infraction n’étant pas assez caractérisée. Il reconnait cependant l’homme coupable de conduite en état d’ivresse et sous l’emprise de stupéfiants et l’oblige à effectuer un stage de sécurité routière à ses frais, à cinq mois de suspension de permis et à payer une amende de 300 euros.