Un homme condamné pour injure en raison de l’orientation sexuelle
Le tribunal de proximité de Saint-Martin a jugé, la semaine dernière, une affaire d’injure publique en raison de l’orientation sexuelle. Les faits remontent au 8 février 2024 à Saint-Martin. CG se rend au bar de son cousin situé à Hope Estate. Ne trouvant pas de place, la femme se gare derrière la voiture de IS, Saint-Martinois de 38 ans. Énervé, l’homme lui demande de décaler sa voiture et commence à l’insulter.
«J’aimerais comprendre pourquoi vous l’avez traitée de lesbienne ?» demande Xavier Sicot, procureur de la République. «Quand on emploie le mot lesbienne comme une insulte, cela signifie qu’on a un problème avec l’orientation sexuelle des gens. Vous vouliez la blesser en disant cela» continue-t-il. «La seule erreur que j’ai faite, c’est de rentrer dans son jeu. Elle m’a insulté d’homosexuel en premier» se défend le prévenu en admettant, quand même, être aussi en différend avec l’homme qui tient le bar. « Je n’ai pas cette vision fermée » soutient-il.
«Votre impulsivité est traduite par votre casier judiciaire» constate le procureur. Ce n’est pas la première fois que IS doit répondre de ses actes devant la justice. Le père de quatre enfants avait notamment été jugé pour port d’arme, extorsion ou encore vol en réunion. Au vu des faits, le procureur de la République requiert un stage de citoyenneté. La victime, qui se constitue partie civile, réclame la somme de 700 euros pour le préjudice moral subi.
Après en avoir délibéré, le tribunal reconnaît IS coupable du délit qui lui est reproché. En répression, le condamne à effectuer, à ses frais, un stage de citoyenneté de sixmois. En cas d’inexécution du stage, l'homme devra payer une amende à hauteur de 800 euros. Le tribunal reçoit également la constitution de la partie civile de la victime et le condamne à payer 200 euros. Il dispose de dix jours pour faire appel.