Daniel Gibbs n'a pas souhaité participer au conseil territorial pour "tirer la sonnette d'alarme"
«Il y a une volonté claire que [le conseil territorial] ne se tienne pas», déclarait hier matin le premier vice-président de la COM, Alain Richardson, qui a dû, ajourner la séance faute de membres suffisants pour que la séance puisse se tenir. Il devait présider la séance en raison de l'absence du président Louis Mussington en déplacement.
«Des membres de l’opposition, dont moi-même, ont pris une décision claire : ne pas entrer en salle», explique Daniel Gibbs. A l'intérieur, il y avait donc dix membres de la majorité et la conseillère territoriale Mélissa Nicolas-Rembotte de l'opposition. Il manquait deux élus pour que le quorum soit atteint et autorise les élus à débattre des sujets inscrits à l'ordre du jour.
«Le Conseil territorial compte 23 membres, dont 16 élus de la majorité en place et 7 membres de l’opposition. La majorité n’a pas été en mesure de réunir un nombre suffisant de ses élus pour assurer le quorum », commente Daniel Gibbs. Une situation qui s'était déjà produite mais, en raison de la présence de l'opposition, la séance avait pu s'ouvrir. Hier, la Team Gibbs n'a pas souhaité que la majorité puisse «compter un fois de plus sur la présence des membres de l’opposition pour pallier ses propres défaillances organisationnelles».
«Cette décision, assumée pleinement par moi-même et certains collègues de l’opposition, est motivée par plusieurs constats préoccupants que nous dénonçons depuis près de trois ans », assure-t-il. Et de citer «un manque de considération pour l’opposition » et une «absence de planification sérieuse ». «Les déplacements du président et l’organisation des Conseils territoriaux ne tiennent pas compte de l’agenda collectif, ce qui fragilise le fonctionnement démocratique de notre institution », estime Daniel Gibbs.Selon lui, l'ordre du jour d'hier «incluait des délibérations importantes dont une capitale, [celle de] la délégation de pouvoirs du Conseil territorial au conseil exécutif ». «Un sujet d’une telle importance méritait une majorité présente, forte et responsable, capable d’assumer ses choix devant l’ensemble des élus et, surtout, devant les citoyens », conçoit-il.
«La démocratie ne peut fonctionner sans respect des règles de représentation et de débat. C’est pourquoi, aujourd’hui, l’opposition a décidé de tirer un signal d’alarme. La majorité doit cesser de fuir ses responsabilités », considère-t-il.