"En 2025, il y aura plus de gendarmes à pied, à moto, aux contrôles des flux"
Dans la continuité du plan délinquance déployé à Saint-Martin, l’opération « Tiger », contrôle des flux routiers, avait lieu à la Baie Nettlé en présence de Vincent Berton, préfet, Marie-Hildegarde Chauveau, directrice de cabinet ainsi qu’Hugues Loyez, lieutenant-Colonel de la gendarmerie.
Au-delà des mesures judiciaires qui ont été apportées suite à la recrudescence des actes de violence qui ont frappé le territoire récemment, d’autres réponses comme l’éclairage, la vidéosurveillance, la piétonnisation de Grand-Case et la prévention de la violence chez les jeunes sont prévues sur le plus long terme. Dans ce panel de solutions, le contrôle de flux routiers apparaît comme indispensable.
« Les actes de délinquances sont généralement commis avec des moyens automobiles ou scooters. Cette action est au cœur de la mission de la gendarmerie dont l’objectif est, au-delà de la sécurité routière, aussi d’effectuer des contrôles de personnes (situation administrative, nationalité…) ainsi que de leur véhicule (stupéfiants, armes…). « Aucune tolérance ne sera appliquée sur le non-port du casque, sur la non-immatriculation du véhicule, sur l’absence d’assurance ou de permis. Tout cela sera sanctionné. L’État ne ferme pas les yeux » affirme le préfet.
Pour ce faire, le lieutenant-colonel indique que les effectifs de la gendarmerie se voient réorganisés en 2025. Des moyens qui permettront aux forces de l’ordre d’être davantage sur le terrain et « passer en mode chasse, d’où le nom de l’opération qui fait référence au requin-tigre, prédateur connu à Saint-Martin » indique Hugues Loyez.
« Dans le cas de cette opération, il s’agit de mettre un barrage sur la route étant en mesure de filtrer tous les véhicules deux roues, trois roues, quatre roues qui passent ». Celle-ci vient s’ajouter aux deux autres types d’opérations déjà existantes. L’opération « No helmet, no ride » qui consiste à saisir tous les deux-roues dont les conducteurs ne portent pas de casque et l’opération « faraday » qui permet d’interpeller, en toute sécurité, les conducteurs de deux-roues qui voudraient prendre la fuite.
« En 2025, il y aura plus de gendarmes à pied, à moto, aux contrôles des flux, au contact de la population » complète-t-il. Des actions s’effectueront aussi en coopération avec Sint-Maarten pour lutter de part et d’autre de la frontière.
« Un arrêté a également été signé pour créer une fourrière temporaire à la gendarmerie, à la Savane. L’objectif est de pouvoir procéder à la destruction rapide des véhicules saisis » affirme le préfet. Ainsi pourront, par exemple, être immédiatement détruits les véhicules utilisés pour des manœuvres dangereuses à la circulation ou participant à la commission d’infraction. « L’essentiel des VAMA ou homicides qui se produisent sur cette île est commis avec le support de deux-roues, qui est en fait une arme. Il faut que ce sentiment d’impunité s’arrête » condamne Vincent Berton.