3,2 millions d’euros apportés au port pour sa transformation écologique
«Ce prêt consiste à nous accompagner dans le projet d’amélioration et de compétitivité du port» introduit Albéric Ellis, directeur général de l’établissement portuaire de Saint-Martin. Jeudi 6 février, il signait avec la Banque des Territoires, un prêt dédié à la transformation écologique. D’un montant de 3,2 millions d'euros, ce prêt permettra de financer la réhabilitation et l'extension du hangar de stockage de marchandises mais également la réfection de sa plate-forme logistique. «Ce soutien financier s’inscrit dans notre stratégie visant à promouvoir la transformation écologique et la cohésion sociale des territoires, en renforçant la résilience et la compétitivité des équipements essentiels au développement économique local» souligne Loïc Rolland, directeur régional Antilles-Guyane de la Banque des Territoires.
En ce qui concerne le projet de revêtement du terre-plein de 15 250 m2, les travaux sont d’ores et déjà terminés. «Nous pouvons aujourd’hui mieux organiser le stockage : séparation des flux de marchandises, avec d’un côté le stationnement des véhicules légers et de l’autre les véhicules lourds, des containers pleins et des containers vides. Nous avons revu l’ensemble de la circulation ainsi que la sécurité dans la zone. Nous en avons aussi profité pour implanter davantage de caméras de surveillance et d’éclairage» détaille Albéric Ellis avant d’ajouter que les délais ainsi que les budgets ont été respectés. Un projet complexe lorsque l’on sait qu’il devait être mené en parallèle de l’activité du port.
En ce qui concerne les travaux du hangar de stockage, actuellement vétuste et endommagé par le cyclone IRMA, ceux-ci commenceront le mois prochain et viseront à sa remise aux normes complète, à augmenter la résilience vis à vis des risques naturels, à un meilleur confort thermique et une meilleure empreinte environnementale (installation photovoltaïque, récupération des eaux de pluie).«Pour nous, ce n’est que le début (…). Sur le projet beaucoup plus ambitieux du développement du port, l’ensemble des études environnementales ont été menées et le dossier est actuellement entre les mains de la DEAL. Le projet consiste en une extension du terre-plein actuel sur 100 000 mètres carrés supplémentaires, à la création de 300 mètres de quai et surtout, l’amélioration du tirant d’eau qui visera à passer de 7,5 mètres à 9,5 mètres. Ces améliorations permettront d’accroître notre capacité de marchandise, de mieux positionner le port de la partie française sur le traitement du trafic domestique mais aussi sur le trafic transborder ».
Le coût global de ce projet est estimé aux alentours de 150 millions d’euros. Le montage financier est en cours de finalisation, avec une partie en financement public et une autre, en financement privé.