Orientations budgétaires : la COM va "optimiser" ses dépenses cette année
«Rigueur et optimisation pour un avenir beaucoup plus serein». «Fixer une feuille de route réaliste». Dès les deux premières pages de la présentation des orientations budgétaires pour 2025 (BO), le ton est donné : la Collectivité va réduire ses dépenses cette année. Elle doit «maîtriser ses dépenses de fonctionnement pour tenir les objectifs fixes et préserver un avenir plus serein» est-il expliqué dans le document projeté publiquement aux élus du conseil territorial réunis mercredi matin en séance plénière.
Dans le document accompagnant les délibérations du conseil territorial, la justification est moins habile politiquement parlant : la situation financière est «dégradée» et la situation économique est «fragile». Le budget 2025 s'annonce ainsi «resserré pour une plus grande efficacité». La COM doit «mesurer avec finesse les marges d’économies susceptibles d’être réalisées en fonctionnement, qui permettront de financer les projets d’investissement». Elle doit trouver un «juste équilibre» entre ses besoins de fonctionnement courant et ses projets d’investissement.
Elle va «travailler sur une réduction de ses dépenses de fonctionnement, demander à ses partenaires de contribuer à l’effort de sobriété dans le pilotage de leur action». L'objectif est de les réduire de 20 % cette année et paraît accessible. «Les leviers sont tout à fait maîtrisables», estime la COM. Les charges à caractère général devraient baisser de 7,4 millions d'euros pour atteindre 29,7 millions ; les autres charges de gestion courant de 6,9 millions d'euros pour s'élever à 29,6 millions d'euros).
«Une optimisation des consommations d’énergie dans les bâtiments publics, une rationalisation des frais de déplacement, un infléchissement des frais de fêtes et cérémonies et une réduction des recours aux prestations de conseil et études qui accompagnera la concentration des projets d’investissement, permettront de diminuer ces coûts globaux», est-il expliqué. Le volume de subvention sera également diminué de 20 % globalement, est-il en outre annoncé. Cependant les «projets participant à l’action sociale ne seront pas impactés».
Concernant la masse salariale, elle devrait diminuer de 2,8 millions d'euros et représenter 67,2 millions d'euros de dépenses cette année. «Les dépenses de personnel participent à la stabilité économique des ménages. Une politique de maîtrise des effectifs sera assurée, en limitant les recrutements aux besoins nécessaires et sur des emplois permanents», souligne la COM.
En revanche, la majorité ne souhaite pas augmenter les impôts pour générer des recettes supplémentaires. «Toute hausse des taxes locales, telle que la fiscalité foncière ou sur la consommation, pèserait sur le pouvoir d’achat d’une population souvent fragilisée économiquement. Cette position défend une approche sociale et solidaire tout en favorisant la discipline budgétaire», conçoit-elle.
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En matière d'investissement, la Collectivité se base sur le rapport de la chambre territoriale des comptes : «la Collectivité n’est capable de piloter que 20 millions d’euros». La dépense en projet d'investissement est estimée à 68,1 millions d'euros mais grâce aux cofinancements de l'Etat et de l'Europe, la part de la COM serait de l'ordre de «30 millions d'euros à financer par l'autofinancement et l'emprunt ». «Dans ce cadre, il convient de concentrer les ressources disponibles sur des projets phares répondant directement aux attentes de la population et aux obligations de la Collectivité», convient-elle.
Parmi les projets qui doivent être soutenus cette année : extension du port de Galisbay, les travaux de construction des collèges 600 et 900, de la maison des associations à Grand Case, les travaux de réhabilitation de la médiathèque, du stade Thelbert Carti, la rénovation des établissements scolaires, travaux routiers, vidéo protection, acquisition foncière (dont les terrains de la succession Beauperthuy), création d'un point de débarquement des produits de la mer, aménagement de quatre plages pour permettre aux élèves de pratiquer la natation, etc.
Les projets ont été «priorisés selon quatre filtres : terminer les opérations structurantes en cours, programmer les travaux d'entretien, réaliser des projets de proximité et contribuer au bien être des agents ».
Ces intentions que ce sont en fonctionnement ou en investissement, doivent être confirmées dans le budget primitif 2025 qui doit prochainement être voté par les élus.
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