17.03.2025

Manuel Valls : « Nous ne lâcherons pas Saint-Martin »

Vendredi 14 mars, Manuel Valls, ministre des Outre-mer était en visite officielle à Saint-Martin. Une visite express, avant de s’envoler le lendemain pour Saint-Barthélemy.

Deux grandes priorités marquaient le déplacement de Manuel Valls à Saint-Martin, et plus globalement aux Antilles : la lutte contre la violence et le trafic de drogue ainsi que la vie chère. Arrivé à 15 heures sur le territoire, vendredi, le ministre des Outre-mer s’est rendu à Concordia afin d’y visiter la cité administrative et judiciaire.

Par la suite, il s’est déplacé dans le secteur de la Savane où il a visité le collège 900, la caserne du service territorial d’incendie et de secours (STIS) et la gendarmerie. En fin d’après-midi, il s’est rendu à l’institut médico-social (IME tournesol) avant de s’entretenir avec le président Louis Mussington et les élus à l’hôtel de la Collectivité. Avant de dîner avec les socio-professionnels, le ministre, qui se dit très heureux d’avoir été reçu par le président de la Collectivité, s’est exprimé devant la presse en faisant un micro tendu.

«Je souhaite affirmer le message qui est le mien : l’État est là, même si parfois c’est long, c’est difficile, l’État est là, incarné par un préfet de plein exercice. Les projets comme la construction des collèges sont la démonstration que nous investissons tous ensemble pour l’avenir» affirme Manuel Valls.

Il a réaffirmé les deux grandes priorités «qui marquent son déplacement aux Antilles et qui trouvent tout leur sens à Saint-Martin». D’abord la lutte contre la violence et le trafic de drogue qui «représentent des défis existentiels pour le territoire et la Caraïbe de manière générale. De ce point de vue-là nous devons continuer à renforcer la coopération» complète-t-il.

Interpellé sur les solutions que l’État pourrait apporter face à ces défis, le ministre répond : «Les réponses de l’État sont déjà là (…) depuis déjà quelques semaines, par une action de la compagnie de gendarmes mobiles, par une action forte sur le terrain contre les vols à main armée pour lutter contre le fléau de la possession d’armes, par un travail très précis sur le plan judiciaire... Il y a déjà des résultats mais cela demande beaucoup d’opiniâtreté dans le temps, sans lâcher le terrain, avec une grande coopération au niveau régional et plus de moyens comme la vidéosurveillance. Nous ne lâcherons pas Saint-Martin et nous lutterons contre ces phénomènes de violences».

Dans la même lignée, le ministre s’est aussi exprimé sur la jeunesse à laquelle il faut «donner une chance et aller de l’avant sur des questions éducatives ou d’insertion». Il se dit très favorable au RSMA. «Je me suis engagé à ce que ce service militaire adapté puisse véritablement s’implanter et offrir un cadre à la jeunesse», annonce-t-il.

Deuxièmement, la lutte contre la vie chère «qui est un facteur de déstabilisation qui accentue un sentiment de perte de confiance entre l’État, les acteurs économiques et la population. Il faut agir pour favoriser la concurrence, la transparence et travailler sur la question des marges», énumère Manuel Valls. «Nous avons aussi échangé sur les différents dossiers. Le préfet, le gouvernement et moi-même serons très attentifs à l’ensemble des sujets évoqués, que ce soit la politique de la ville, le logement, l’avenir d’Air Antilles ou la question du bilinguisme. Sur tous ces sujets-là, et il y en a d’autres, nous allons continuer de travailler de manière très étroite » affirme-t-il.

Cyrile POCREAU