La ministre du Travail lance deux études pour Saint-Martin

Aux côtés de Jean Arnell, le président de la CCISM qui accueillait la réunion, tous les socioprofessionnels de la partie française étaient réunis : Fipcom-Medef, FTPE ( fédération des très petites entreprises), association des hôteliers, association des commerçants, Initiative Saint-Martin Active représentants du BTP, de la téléphonie mobile, CESC. La Collectivité était représentée par Wendel Cocks et Jeanne Vanterpool du pôle économique.
«Il y a eu beaucoup d’interventions. Nous avons abordé de nombreux thèmes comme la fiscalité, la non application du CICE», commente Myriam El Khomri lors d’un point presse à l’issue de la réunion. «Nous avons aussi parlé de l’environnement et les socioprofessionnels ont expliqué comment ils souffraient de la concurrence déloyale et de l’application d’une réglementation contraignante», poursuit-elle.
Comme première solution, la ministre du Travail et de l’Emploi a proposé à Saint-Martin ce qu’elle avait signé quelques jours plus tôt à Maripasoula en Guyane, la mise en place d’un contrat d’étude prospectif. Il s’agira de voir «quels sont les secteurs qu’il faut dynamiser et comment nous pouvons soutenir le développement économique». Dès son retour à Paris, la ministre confiera ce dossier à ses services, précisément la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).
Myriam El Khomri a également annoncé qu’elle veut lancer une mission IGAS (inspection générale des affaires sociales) afin de faire un état des lieux et de mieux connaître les difficultés.
Ensuite il appartiendra à la Collectivité d’agir. «Elle sera alors en mesure de saisir le gouvernement comme le lui permet le code général des collectivités territoriales, afin de demander des adaptations», a précisé Myriam El Khomri.
Jean Arnell, le président de la CCISM, s’est dit au nom de l’ensemble des socioprofessionnels «très satisfait» des échanges avec la ministre. «Les missions ne peuvent être qu’intéressantes car elles vont permettre de livrer des données statistiques que nous n’avons pas aujourd’hui», a commenté pour sa part Michel Vogel, le président de la Fipcom-Medef.