Aucun moment de répit entre Daniel Gibbs et l’opposition
Lors du dernier conseil territorial, Daniel Gibbs s’est encore imposé un peu plus. Depuis son élection en tant que président, il affirme progressivement sa prestance. Chaque séance plénière est une nouvelle démonstration de sa méthode de vouloir mener les débats et gouverner.
La première a été offerte lors de la désignation des membres au sein des commissions et des établissements publics dépendants de la COM (EEASM, port, office de tourisme, Semsamar, etc.) en ne proposant aucun siège à l’opposition. Il s’agissait pour lui de rendre la pareille à ceux qui n’avaient pas voté pour lui le 2 avril lors de l’installation du conseil territorial.
Daniel Gibbs veut une «opposition constructive» qui apporte des idées et nourrisse les réflexions. Il ne veut pas «qu’on se fasse plaisir à s’entendre». Aussi veut-il que le temps de parole qui est de deux minutes par conseiller, soit respecté. Jeudi dernier, Jules Charville en a fait les frais. Après plusieurs prises de parole par l’Alliance, Jules Charville s’est vu refuser de pouvoir s’exprimer une nouvelle fois. «Le débat est clos», a affirmé le président estimant qu’après plus de trois heures de discussions pour délibérer sur quatre sujets, il avait laissé assez de temps à l’opposition pour faire part de ses idées.
«Le règlement dit que, lorsque le président considère que le débat est suffisant et qu’il a laissé suffisamment de temps au débat, il le clôt », a-t-il en outre rétorqué à Alain Richardson à qui, il a accordé un total de «vingt-cinq minutes» durant la séance. «Vous voyez, je n’ai brimé personne», a lancé Daniel Gibbs. L’opposition n’a toutefois pas manqué de lui rafraîchir la mémoire : «lorsque vous étiez dans l’opposition, vous disiez que le conseil territorial était un lieu de débat». Ce à quoi Daniel Gibbs répond : «si l’ancienne majorité ne voulait pas appliquer le règlement, ce n’était pas mon problème».
Assis aujourd’hui dans le siège de président, Daniel Gibbs entend donc faire respecter ce fameux règlement. Il ne veut pas non plus que les réunions de commissions soient ouvertes à tout le monde ; l’opposition s’en plaignant. «Les administrations d’avant ont fonctionné sous une habitude qui vous plaisait, moi je suis bête et discipliné et suis le règlement intérieur. Il y a une commission, il y a des élus qui font partie de ces commissions. Si tout le monde pouvait y participer, pourquoi a-t-on mis des règles si ce n’est pour ne pas lui suivre ? J’ai pris acte que cela ne vous fait pas plaisir, que vous n’êtes pas d’accord, mais je fais en fonction du règlement intérieur », a répliqué Daniel Gibbs tout en consentant toutefois que ces règles devaient aussi s’appliquer à son équipe. «Monsieur Charville a raison, si c’est valable pour les uns, cela doit aussi être valable pour les autres», a-t-il confié.
Chaque séance plénière est également un match de boxe entre Alain Richardson et Daniel Gibbs. Les deux hommes qui se sont affrontés lors des élections en 2012 et 2017, continuent à se livrer à une véritable bataille politique, chacun cherchant à mettre l’autre KO.
Si Daniel Gibbs reconnaît les erreurs de rédaction dans des délibérations soulevées par Alain Richardson, il n’accepte en revanche pas ses critiques quant à sa méthode de gouverner. Il apprécierait que son adversaire «respecte sa méthode» comme il dit «avoir pu le faire à son égard». À chaque échange le ton monte et il est monté très haut jeudi dernier.
En question diverse, le leader d’En marche vers le progrès s’est dit «choqué, voire avoir eu honte» de la manière dont les festivités célébrant les dix ans de la collectivités ont été menées. Il a reproché d’une part que tous les anciens élus «grâce auxquels cette collectivité fonctionne depuis 2007» n’aient pas été invités «de même que les agents». D’autre part que «la date d’anniversaire ait été anticipée», les festivités officielles ayant eu lieu le 14 et non le 15, jour de la naissance de la COM. Il a critiqué le président d’avoir été célébrer, le même jour, les dix ans de la COM de Saint-Barthélemy le 15 juillet. «J’aimerais bien que priorité soit donnée à notre communauté. C’est comme si vous aviez honte de cette collectivité, donc autant partir et célébrer avec ceux qui ont peut être mieux réussi», a lancé Alain Richardson sur un ton autoritaire.
«Monsieur Richardson, ce qui me fait honte, ce sont vos commentaires, ce que vous voulez faire croire à la population qui n’est pas. Je vais vous le dire droit dans les yeux. Il y a un président, cela ne vous plaît peut-être pas que ce soit moi mais le peuple a choisi, le peule a décidé», a répondu Daniel Gibbs. Au sujet de l’anniversaire de la COM, il a précisé que «trois jours d’animations ont été organisés pour la première fois de même qu’à l’occasion de la fête de Grand Case» et qu’une partie des festivités a été reportée au mois de décembre pour des questions de logistique.
Pour ce qui est de son déplacement à Saint-Barth, il l’a justifié comme étant une «reconnaissance» à Bruno Magras «sans qui» Saint-Martin ne serait peut-être pas devenue une COM régie par l’article 74 de la constitution. Et de déclarer en lançant un regard à Louis Mussington : «lorsque nous sommes allés à Paris avec Albert Fleming, avec vous aussi Monsieur Mussington et Louis-Constant Fleming, il y avait aussi Bruno Magras qui a fait et qui a œuvré pour que Saint-Martin soit incluse dans le processus. Alors oui, Monsieur Richardson il était important à mes yeux d’être présent aux dix ans de Saint-Barth. » Daniel Gibbs a conclu ses propos par un «oui là, Monsieur Richardson vous me décevez, oui là, j’ai honte» avant de passer la parole à l’un de ses vice-présidents pour répondre à une autre question.
Commentaires
Hello ! mon petit Alain, il
Hello ! mon petit Alain, il faut savoir s'arrêter, que signifie ces caprices, une grosse majorité t'a donné ta chance, tu l'as gaspillée et cette majorité a fondue, comme elle était venue? Si tu veux parler écris un livre ou convoque les médias, mais pendant les réunions du conseil, soit positif et participe à la possible reconstruction de la COM ,ou bien tais-toi, et écoute, ça pourra te servir la prochaine fois que tu te présentera. Je ne pense pas t'avoir vexé, tu es suffisamment intelligent pour comprendre que ce n'est pas en insultant et en bloquant le nouvel élu que tu apportera des solutions. Et attention, c'est valable aussi pour les autres , une opposition, peut être constructive, pensez -y tous.
Enfin un Président qui
Enfin un Président qui préside et fait preuve d'autorite. Bravo Mr Gibbes,bravo et courage , notre confiance en vous est entière
essayons de comprendre
essayons de comprendre
c est Albert Fleming ou Daniel Gibbs qui dirige actuellement ?