Daniel Gibbs : «la reconstruction de l’habitat sera étudiée au cas par cas »
Depuis le passage d’Irma, l’État le martèle : il ne faut pas reconstruire dans les mêmes conditions. «Il faut tirer les conclusions de cette catastrophe», assurait encore le Premier ministre au Sénat le 11 octobre à Guillaume Arnell. Comme l’a indiqué le délégué interministériel pour la reconstruction, Philippe Gustin, une nouvelle carte des aléas va être dessinée et aboutira à une redéfinition des zones de construction. Si cela semble ne faire aucun doute que les activités économiques et les hôtels seront de nouveau autorisés sur le littoral, l’incertitude est beaucoup plus grande au niveau des logements privés.
«La reconstruction de l’habitat sera étudiée au cas par cas», a affirmé le président de la COM en conférence de presse samedi 13 octobre. «Les activités économiques quant à elles, notamment les hôtels et les restaurants sur le domaine privé, peuvent reconstruire leurs bâtiments, en prenant en compte au maximum la sécurité des biens et des personnes. Sur les plages il faudra des constructions légères et démontables. C’est un travail minutieux pour lequel nos équipes seront à l’écoute individuellement des propriétaires», a-t-il ajouté.
Des habitations vont être classées en zone de risque de submersion et d’inondation et l’Etat peut interdire leur réhabilitation. Philippe Gustin est en train de préparer une «doctrine» qu’il présentera agrémentée de préconisations à Emmanuel Macron, et cette doctrine devra être «a minima adoptée par la Collectivité». Si le président de la COM sera «celui qui travaillera en partenariat avec l’État car il en revient de la sécurisation de la population», il entend moins se faire dicter ce qu’il doit faire, surtout si la vie économique de la partie française est en jeu.
«Je veux bien tout entendre mais on va m’expliquer comment on reloge. Comment on indemnise et qui paie ?», a-t-il déclaré. Et de préciser : «parce que moi, je ne peux pas. (…)Celui qui paie est effectivement celui qui décide, mais celui qui décide doit aussi savoir comment il va payer.» Aussi estime-t-il que tant qu’on ne connaît pas la réponse à qui indemnise les personnes qui pourraient être expropriées, «on n’appliquera pas ces mesures sur le territoire». «On ne peut pas dire on interdit et ne pas avoir de solution de relogement. (…) Les infrastructures touristiques, c’est notre vivier. Je veux bien qu’on interdise tout mais il va falloir qu’on m’explique comment je vais générer une économie sur ce territoire», considère-t-il.
Sur cette question de la reconstruction dans les zones les plus à risques, Daniel Gibbs garantit qu’il sera «très vigilant» et qu’il défendra «le moteur de notre économie». «Saint-Martin a un président investi de compétences [notamment en urbanisme, NDLR] dues à l’article 74 de la Constitution française», rappelle-t-il.
Commentaires
bien dit daniel, tu es
bien dit daniel, tu es parfait, et tu connais bien ton île et ses habitants.
merci
Bravo Monsieur le Président,
Bravo Monsieur le Président, continuez sur cette voie, Saint Martin doit revivre avec ses habitants mais aussi avec le tourisme, son poumon économique
il faut tirer les leçons de
il faut tirer les leçons de cette catastrophe qui peut se renouveler à tout moment et pour en minimiser les effets il faut s’astreindre à certaine situation règles sans que l’homme politique se laisse influencer par des propositions plus ou moins honnêtes ....tant de permis de construire ont étés achetés à st martin....des élus ont été corrompus ainsi que des notables ....cela peut il cesser ? bien sûr que non, l’appat de l’argent est trop fort ....on sent déjà les tiraillements entre Gustin et Gibbs...entre la sagesse et les largesses.........