02.11.2017

Comme une crise politique à Sint Maarten

Le Premier ministre de Sint Maarten, William Marlin, fait l’objet de plusieurs jours voire semaines de nombreuses critiques quant à sa gestion de crise post Irma. On lui a d’abord reproché d’avoir déclaré tardivement l’état d’urgence en partie hollandaise, d’avoir formulé des critiques à l’égard des militaires envoyés par les Pays Bas, d’avoir bloqué les frontières, d’avoir refusé l’aide financière des Pays Bas, etc.

Sur chaque sujet, il a été contraint de se justifier. Sur la question des frontières, il avait notamment assuré qu’il n’avait jamais donné ordre de les fermer. Sur la question de l’aide, il a dû clarifier sa position lors d’une conférence de presse lundi. Aux médias, il a assuré une nouvelle fois qu’il n’avait jamais tenu les propos qu’on lui avait prêtés. Il a précisé qu’il n’avait jamais refusé l’aide, qu’il avait essentiellement refusé les conditions de l’aide imposées par les Pays Bas.

En face, le Parlement présidé par Sarah Wescot-Williams a organisé une session publique en urgence mercredi après-midi pour essayer de sortir de «cette impasse » avec les Pays Bas ; la solution du Parlement étant de présenter une nouvelle majorité et huit membres pour former un nouveau gouvernement.

Quelques heures avant cette session extraordinaire qui a été retardée, William Marlin s’est exprimé à l’issue du conseil des ministres. «Cette nouvelle majorité formé de huit membres a concocté toute cette histoire», estime-t-il. Selon lui, la gestion de crise post Irma n’est qu’une excuse. «Vous profitez de la situation post cyclone, vous créez des fake news, le Premier ministre met des conteneurs au niveau des frontières, le Premier ministre critique les militaires, le Premier ministre a causé les pillages, le Premier ministre a causé l’ouragan, le Premier ministre est à l’origine de la destruction de Maho, de la situation sans emploi des gens, le Premier ministre qui est à l’origine de tout sous le soleil. Mais la population de Sint Maarten doit le savoir, ce n’est pas vrai», a-t-il commenté tout en admettant «aujourd’hui comprendre pourquoi tout cela a été fait». Il rappelle également que l’installation d’une chambre de l’intégralité (l’une des conditions des Pays Bas au déblocage d’une aide) a été présentée au Parlement en janvier et que les 14 membres ont voté contre.

Il a demandé aux trois leaders politiques du Parlement de discuter. «Il faut mettre l’intérêt général et l’intérêt des St Martiners au-dessus de l’intérêt des partis politiques (…) La tentative de faire tomber ce gouvernement n’a rien à voir avec l’ouragan car les membres du Parlement vous diront qu’il y avait déjà des discussions avant. (…) Ils ont envoyé une lettre au gouvernement pour dire qu’il y avait une nouvelle majorité au Parlement et que cette majorité était prête à former un nouveau gouvernement. Mais tant que les ministres ne démissionnent pas, vous ne pouvez pas former de nouveau gouvernement », conçoit William Marlin.

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

la politique!!
cyclone ou pas cyclone , ils font de la politique.Toute les occasions sont bonnes pour faire tomber la majorité.
Coté français, des moutons!!on attend patiemment les bonnes dates des élections et sortent comme par magie des soi disant candidat 3 mois avant !!! est ce que nous sommes satisfait des conditions d'intervention de notre gouvernement pour la gestion post cyclone?
on ne peut pas dire qu ils ont brillé par leur présence sur le terrain , nous nous retrouvé sous gestion militaire !!!Elle est ou notre opposition?

(Elle est où notre opposition?)
Bin au pouvoir il me semble!!!