SKA, l’asso qui revient aux racines du carnaval
Pourquoi acheter un costume de carnaval quand on peut fabriquer le sien ? C’est ce que propose l’association Soualiwomen Kutural Association (SKA), présidée par Laticha Stephen (vice-présidente, Erica Stephen) et créée en août 2017. Mardi gras, les membres de SKA paraderont sans plumes dans un costume fabriqué à partir d’objets recyclés.
En se démarquant du carnaval trinidadien, SKA vise à se replonger dans des traditions plus locales. Une recherche d’une certaine authenticité historique que les fondatrices observent dans quelques troupes du carnaval guadeloupéen dites « gwoup a po ».
« Le carnaval vient d’Europe. Aux Antilles, les esclaves reproduisaient ce qu’ils voyaient leur maîtres faire, mais ils n’avaient pas d’argent pour acheter des plumes. » fait remarquer Laila Freedom, secrétaire générale de l’association, sans pour autant dénigrer les amateur-rice-s de plumes.
Pour SKA, le carnaval n’est pas juste une affaire de défilé. Fabriquer son costume est tout aussi important. « Quand on était enfant on faisait notre costume après l’école. Notre but est de revenir à ce que l’on faisait avant, de s’amuser et de partager un moment ensemble en pratiquant une activité. » explique Rachelle Chilin, la trésorière de l’association.
Dans la plupart des îles de la Caraïbe, le carnaval est un événement auquel la population se prépare tout au long de l’année. « Le week-end tu pars dans la montagne chercher des lianes, des graines… et tu les conserves en prévision » continue Laila. Mais avec le passage d’Irma et ses dégâts sur la végétation, les filles ont dû revoir leurs ambitions à la baisse. Si elles conservent leur thème « Aztèque warriors », le végétal a finalement laissé place aux matériaux de récup’ (capsules, papier d’aluminium et bouteilles en plastique). Certains commerçants les aident d’ailleurs dans leur collecte.
« On fournit la base et puis chacun personnalise son costume » expliquent les fondatrices. Elles ont constitué un kit qui comprend les tissus, capsules et outils nécessaires à la confection du costume, mais également le maquillage, le repas, l’assurance et le ravitaillement avant et pendant la parade.
Elles proposent de se réunir les mercredis et samedis après-midi à Quartier d’Orléans et le dimanche à Saint-Louis. Tout est calculé pour que le costume soit finalisé au plus tard en huit heures. « On n’impose rien, précisent-elles. L’idée est que chacun y trouve son compte. Que l’on veuille se mettre en string ou se couvrir des pieds à la tête. Tous nos costumes seront différents. La seule règle : pas de plume ni de satin. Et bien sûr le respect des autres. »
Avec pour slogan « It’s we bacchanale, we jamming still », SKA n’est pas là pour la compétition mais pour faire la fête dans une ambiance bon enfant. L’intérêt de l’association est de continuer à faire vivre l’esprit du carnaval, et sur le long terme, de mettre en avant ses métiers.
Commentaires
Bonne initiative cela me fait
Bonne initiative cela me fait pensée aux groupe de carnaval de Sandy Ground dans le temps......
I never saw canival in Africa
I never saw canival in Africa, in Vienna yes...All of you people don't feel tired to be wanna bes ? Where is our real culture ? don't you be tired to act like monkey by reproducing a culture that is not yours, giving credits to K K K and other groups that want our people to stay in medicrity showing their intimity and body parts with no kind of dignity ! Shame on Saint-Martin, not able to know their own traditions and disrespecting their ancestors.
SIDA ka tué moi !
SIDA ka tué moi !