Claire Javois : devenir députée n’est pas «une ambition personnelle »

«Ma candidature aux élections législatives signe mon retour dans l’arène politique», a déclaré, lors d’une conférence de presse mardi soir, Claire Javois, ancienne élue du conseil territorial de Saint-Martin entre 2007 et 2012. Elle était sur la liste Union pour le progrès (UP) conduite par Louis-Constant Fleming. «Après plusieurs années en retrait de la vie politique, je me suis retrouvée dans les valeurs de Daniel Gibbs et de son équipe, dans sa méthodologie et dans son combat. J’ai apprécié le travail qu’il avait pu faire à l’Assemblée nationale», a-t-elle expliqué. «Je veux être à la disposition de l’exécutif de nos deux îles», a insisté celle qui se dite ainsi prête à aller défendre les intérêts des deux collectivités à Paris.

Mais Claire Javois l’a répété à plusieurs reprises lors de la conférence de presse, être députée n’est pas «une ambition personnelle». Briguer ce mandat, elle l’envisage depuis un an. Aussi a-t-elle refusé le poste de vice-présidente en charge des affaires sociales que lui proposait Daniel Gibbs si elle rejoignait la Team Gibbs 2017 aux élections territoriales de mars. «Si j’avais accepté d’être vice-présidente, je n’aurais pas pu me présenter en tant que députée», admet-elle. Or c’était «un projet qui lui tenait à cœur».

C’est pour son caractère de «combattante» que le président de la fédération des Républicains de Saint-Martin l’a choisie. «J’ai besoin d’une soldate. La nouvelle équipe à la tête de la COM va mettre en place des réformes et elle aura besoin de faire passer des textes au Parlement», a confié Daniel Gibbs. En tant que député sortant, Daniel Gibbs avait reçu l’investiture LR mais s’était engagé à la donner s’il devenait président de la collectivité. Son choix s’est donc porté sur Claire Javois. «J’ai confiance en toi et ai besoin de toi», lui a-t-il dit lors de la conférence de presse. «C’est un choix sentimental et technique. Il faut une histoire… Nous avons connu des hauts et des bas avec Claire mais nous avons gardé le contact et nous avons aujourd’hui envie de travailler ensemble pour l’intérêt du peuple», s’est-il justifié.

La décision de donner l’investiture à Claire Javois adhérente LR depuis novembre dernier (elle l’avait déjà été entre 2007 et 2012, NDLR), a été approuvée par Bruno Magras, président de la COM de Saint-Barthélemy, LR également. «Je ne la connais pas beaucoup mais je la soutiendrai car elle porte les couleurs de notre parti», a confié Bruno Magras, également présent à la conférence de presse, dont le seul objectif est de voir son parti remporter les élections en juin. «Nous devons gagner afin de permettre à François Baroin de devenir le Premier ministre. Il est le seul à connaître très bien les dossiers de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, il a su défendre nos dossiers et a permis le passage et l’adoption de la loi organique qui a créé nos collectivités», a-t-il exposé.

C’est une des proches du président de Saint-Barth, Micheline Jacques, qui est la suppléante de Claire Javois. Directrice de l’école de Gustavia, Micheline Jacques est LR et a été UMP et RPR. Elle a rappelé lors de la conférence l’engagement au niveau national de la droite envers les outre-mer, notamment en citant Jacques Chirac. Elle veut aussi œuvre pour la jeunesse. Elle considère former avec Claire Javois «un tandem de choc». Même si cela ne fait pas longtemps qu’elles se côtoient.